Les campagnes de tests mis en place par le SFIRMM ont permis de démontrer :

1. d’une part, la grande efficacité des isolants réflecteurs minces multicouches en matière de réduction énergétique dans les bâtiments. Ces isolants ont ainsi leur rôle à jouer dans le cadre des objectifs fixés par la Directive européenne du 16 décembre 2002 sur la performance énergétique des bâtiments.
   
   
2. d’autre part, que les isolants minces multicouches réflecteurs ont des performances thermiques équivalentes, voire supérieures aux isolants épais traditionnels – écarts allant jusqu’à 28% en hiver et jusqu’à 44% en été. Or les résultats de laboratoire à la plaque ou à la boîte chaude gardée montrent une résistance thermique (R) de 3 à 5 fois plus élevée pour la laine minérale que pour les isolants minces multicouches réflecteurs.


Enfin, il ressort de ces deux campagnes d’essais que les méthodes actuelles de laboratoire (boîte chaude gardée ou plaque chaude gardée) ne placent pas sur un pied d’égalité les différents isolants du marché :

- elles surévaluent la performance thermique des isolants épais.


- elles sous-évaluent la performance thermique des isolants minces multicouches réflecteurs.

Ces méthodes de laboratoire, parce qu’elles sont discriminatoires, ne sont donc pas pertinentes pour qualifier l’efficacité thermique réelle des différentes catégories d’isolants.

La performance des isolants sur le marché est calculée selon des mesures de laboratoire qui donnent des valeurs absolues, exprimées par un « R » ou « U » selon le pays de référence. Les valeurs obtenues ne reflètent pas la réalité des performances, tout simplement parce que les mesures de laboratoire ne prendront jamais complètement en compte tous les éléments influant sur l’action d’un isolant une fois installé. Aucune mesure en laboratoire ne pourra donc rivaliser avec une mesure « grandeur réelle » pour évaluer de manière pertinente l’efficacité d’un produit isolant.

Les fabricants d'isolants minces multicouches thermo-réflecteurs défendent ce point de vue. Le SFIRMM, Syndicat des Fabricants d’Isolants Réflecteurs Minces Multicouches, a une expérience de longue date dans ce domaine.

Au final, cette initiative des fabricants d'isolants minces multicouches thermo-réflecteurs bénéficie au consommateur qui pourra se fier à des valeurs plus proches de la réalité au lieu de se référer à des valeurs de tests en laboratoire, résultats d’un calcul purement théorique.

Présentation des résultats des tests d’été : La campagne de tests d’été a été réalisée sur 5 semaines entre le 9 août 2006 et le 5 octobre 2006. Lors de cette campagne, les bâtiments d’essais ont été équipés de climatiseurs identiques destinés à maintenir une température constante à l’intérieur des bâtiments.

Exemple pris sur la période du 26 Septembre au 5 Octobre 2006 (∆ T max moyen = 4°C) : Comparatif de consommations d’énergie d’un bâtiment ETE sans isolation, avec isolation laine de verre et avec un isolant réflecteur mince multicouche.

Au cours de cette première campagne, effectuée en période estivale, la consommation d’énergie du bâtiment isolé avec un isolant mince a été inférieure de 70 % à celle du bâtiment non isolé. De plus, l’économie d’énergie constatée sur le bâtiment isolé d’un isolant mince multicouche réflecteur dépasse de 29 % celle obtenue dans le bâtiment isolé avec 200 mm de la laine minérale.

Présentation des résultats des tests d’hiver : La campagne de tests d’hiver a été réalisée sur 13 semaines entre le 16 décembre 2006 et le 15 mars 2007. Cette campagne s’est déroulée dans les mêmes conditions que la précédente, les climatiseurs étant remplacés par des appareils de chauffage électrique. Dans ces conditions expérimentales, ces tests d’hiver ont mis en évidence une économie d’énergie de 76% dans le bâtiment isolé avec un isolant mince multicouche réflecteur par rapport au bâtiment non isolé.

Par ailleurs, le bâtiment équipé de l’isolant mince multicouche réflecteur a consommé 28% d’énergie en moins par rapport au bâtiment isolé avec de la laine minérale. Comparatif de consommations d’énergie d’un bâtiment ETE sans isolation, avec isolation laine de verre et produits réflecteurs multicouches. Période du 16 décembre 2006 au 15 mars 2007. Voir la synthèse du Rapport d'Essais In Situ, Campagne Hiver 2006-2007